Puzzle Macabre - Chapitre 4

Publié le par Olivier DAMIEN

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Après un instant de trouble, accompagné d’une montée en température, David se retourne vers l’homme qui quitte le véhicule de police. Pour qui se prend-il celui-là ? Il aurait voulu lui répondre, rien n’est venu. Maintenant, il est trop tard. Si seulement cela avait pu se passer avant sur son terrain, lorsqu’il était encore affûté. Jamais il n’aurait laissé dire ça sans réagir immédiatement.
À l’extérieur du véhicule, avec cet arrière-goût amer, David reprend le bras de Garnier et le fait pénétrer dans l’hôtel de police. Il le pousse vers le poste et s’adresse au sous-brigadier qui tient la permanence.
— Tu peux faire sa fouille et le coucher sur le registre de garde à vue. Je vais à mon bureau. Fais-le monter dès que c’est bon !
David tourne les talons et se rend directement à l’ascenseur. Quand les portes se referment dans un claquement, il pousse un grand soupir. Cet homme, qui qu’il soit, le met bien mal à l’aise. Il va lui falloir tout son courage et beaucoup de concentration pour mener à bien cette première audition. Ce n’est pas forcément la plus importante, dans bien des cas. Pourtant là, David sait bien que dans pareilles affaires, il pourrait obtenir des informations primordiales que Garnier ne redonnera plus ensuite. Après tout, le tueur sait bien qu’il finira en prison et aura peu de chance de s’en sortir face à un jury populaire. Pensez donc, un homme capable de tuer froidement une mère de famille laissant derrière elle enfant et mari, qui du reste ne pourront sûrement jamais comprendre ou admettre ce qui leur est arrivé ! Comment d’ailleurs pourrait-on accepter l’inadmissible ? Les agressions injustes le sont par définition, bien sûr, mais il y a toujours des cas où les faits paraissent encore pires.
Assis à son bureau, il se pose enfin et retrouve ses marques. L’ordinateur sort de sa veille et laisse apparaître le visage de Diane en fond d’écran. Cette vision le rassure et le rassérène plus qu’il ne le croyait. Il n’imaginait pas à quel point cette image pouvait avoir un impact bénéfique sur lui. Cette fois, il le mesure totalement.
Le sous-brigadier frappe à la porte, il tient Garnier par les menottes.
— Je l’accroche, Podzi ? demande-t-il en désignant le crochet au mur.
— Oui, fais donc ça, et après tu peux nous laisser, je t’appellerai quand il faudra le redescendre. Tu es à quel poste ?
— Au 35.10.
Ajoutant à propos de Garnier :
— Il n’a quasiment rien dans sa fouille, juste ses papiers d’identité. Il n’a pas décroché un mot depuis son arrivée.
Le policier quitte la pièce, laissant la porte ouverte. David entame son procès-verbal par les formules habituelles et nécessaires. Puis il commence à relever point par point les renseignements concernant Maxime Garnier. Rien ne laisse penser, d’après les bribes de son passé que David tente d’associer, que l’homme pourrait commettre un tel acte. Rien n’autorisait à l’anticiper apparemment. Il semble être un homme d’une banalité affligeante, juste normal en fait. Évidemment, l’enquêteur est loin d’être un expert en psychologie ; il n’est pas criminologue non plus et bien incapable d’expliquer comment et pourquoi un être humain répond à une pulsion criminelle.
Maxime est un homme de trente-deux ans, né d’une mère femme au foyer et d’un père militaire. Il a un diplôme supérieur en commerce international. Certes, il a perdu il y a peu de temps son père, dernier de ses parents en vie. Mais si tous les orphelins étaient des criminels en puissance, cela se saurait. Et David était bien placé pour répondre à ce genre d’allégations, lui qui avait enterré ses parents et son frère cadet, les derniers vivants de sa proche famille. Maxime était séparé depuis deux ans et aucun enfant n’était né de cette union. L’enquêteur se dit que finalement il a pas mal de points communs avec le tueur, à l’exception du fait que Maxime lui, vient d’étrangler une femme. David a quand même un minimum de « culture » criminelle, ne serait-ce que celle acquise sur le tas, et le profil de ce « monsieur tout le monde » ne coïncide pas vraiment avec la personnalité qu’on serait en droit d’attendre d’un sociopathe. Il a été montré que la plupart des auteurs d’homicides, commis de sang-froid, présentait des signes avant-coureurs, trahissant une propension à tuer ou laissant prévoir un passage à l’acte. Exception faite des personnes dites normales et que des circonstances, quelles qu’elles soient, incitent à tuer. Mais dans le cas de Périgny, on peut dire qu’il y a une froideur ambiante plus que visible. Certes, David ne tient ses réflexions que d’une culture livresque, mais elles sonnent pourtant comme des vérités, surtout dans le cas présent.
— Nous allons entrer dans le vif du sujet M. Garnier. Vous allez me dire, depuis votre départ de chez vous à Noisy jusqu’au moment de votre interpellation aujourd’hui, tout ce qui s’est passé. Soyez le plus précis possible, vous aurez certainement besoin de vous répéter durant l’enquête, mais essayez de ne rien oublier !
David n’a pas particulièrement envie d’être prévenant, ou même simplement conciliant avec le tueur : il s’est dit pourtant qu’une attitude neutre ne peut pas faire de mal. Il ne sait comment s’y prendre autrement en fait.
— Voilà, j’ai quitté mon domicile ce matin tôt. Il devait être 8 heures environ. J’ai pris le départ tranquillement, je n’avais aucun impératif horaire, pour une fois. J’avais bien un rendez-vous prévu, avec Marlène bien sûr, mais je ne lui avais pas donné d’horaire. Elle savait seulement que je devais profiter d’un déplacement dans la région pour passer la voir. Elle m’avait confirmé être seule à son domicile ce dimanche. Son mari était en déplacement pour le boulot, un séminaire je crois. Et sa fille, comme je vous l’ai déjà signalé, passait le week-end chez sa grand-mère maternelle.
— J’ai fait bonne route, il n’y avait personne aujourd’hui. Je suis arrivé vers midi. Oui, je me souviens, 12 h 08 précisément : j’ai regardé le GPS en arrivant. Puis, j’ai décidé d’aller déjeuner près de la gare SNCF. À cinq minutes à pied se trouve un excellent relais gastronomique. Le restaurant s’appelle « Coutanceau », c’est une très bonne table. Je me suis dit que pour mon dernier repas d’homme libre, il fallait en profiter.
David a des questions qui lui brûlent les lèvres, mais il se les mord pour ne pas interrompre l’individu dans sa narration. Après tout, il se dit qu’il pourra revenir plus tard sur certains détails. Garnier poursuit.
— Excellent repas d’ailleurs, n’hésitez pas à y emmener votre épouse, je vois que vous êtes marié (baissant les yeux sur l’alliance de l’enquêteur). En plus, vous pouvez vous garer facilement sur le parking de la gare. Les tickets de carte bleue et la fiche qui correspondent sont dans mon portefeuille. Vous y verrez à peu près l’heure à laquelle j’ai quitté le stationnement pour me rendre chez Marlène. Je suis arrivé à Périgny après l’avoir appelée de mon portable, ça aussi vous pourrez aisément le vérifier.
David note au plus juste tous les propos de l’interpellé, y compris les phrases qu’il lui adresse directement. Le brigadier se dit que finalement ces éléments peuvent aussi en apprendre sur la personnalité du tueur, à qui relira ses procédures et reprendra l’affaire par la suite. En y songeant, il tique : Maxime lui parle de son épouse. Un coup d’œil à l’horloge lui apprend qu’il est 20 heures passé. Lancé sur sa procédure, en tentant de rester concentré sur l’essentiel, il en a un peu mis Diane de côté. Il en a même laissé passer l’heure de regagner ses pénates. David est consciencieux il est vrai, et quand il y a une affaire en cours, l’urgence est avant tout de terminer son travail. Sa femme peut le comprendre, elle est aussi coutumière des faits : à l’hôpital, il serait impossible, surtout aux Urgences, d’ajourner les patients qui se présentent, au prétexte de sa fin de service. « Retenez le sang qui coule de votre crâne Monsieur, la relève va s’occuper de vous dès que possible ! ».
— Le poste ? C’est le brigadier Pozzuoli, vous pouvez m’envoyer quelqu’un pour garder mon gardé à vue. Ah ? Le chef Toulon est revenu, parfait, dites-lui de monter je dois le voir justement.
David arrête un instant l’audition. Maxime Garnier suspend son monologue, comme on corne la page d’un livre pour en reprendre la lecture plus tard. L’histoire s’interrompt. Grégory entre dans le bureau. Il a retrouvé des couleurs plus humaines et sourit à David, avant de tourner le visage et de revoir Garnier. Immédiatement, le masque envahit à nouveau son visage et le fige. Visiblement, il n’y a pas que l’enquêteur qui se sent mal à l’aise en présence du mis en cause. Pourtant, Maxime n’a pas même levé les yeux vers lui. Il continue à fixer David sans ciller, prêt à reprendre le fil de ce qui apparaît comme un compte-rendu. L’enquêteur sort et entraîne à sa suite le chef. Dans l’encoignure de la porte, un œil rivé sur Garnier par précaution, l’OPJ écoute d’abord le bilan de Grégory. Celui-ci lui rapporte la suite des événements. Le magistrat s’est rendu sur place à Périgny et il a pu voir le médecin, qui a officiellement constaté le décès, sans surprise toutefois. Les collègues de l’Identité Judiciaire eux sont encore au domicile de Marlène, l’exploitation de la scène de crime n’est pas chose aisée, même quand on interpelle l’auteur « la main dans le sac ». À vrai dire surtout dans ce cas. Le chef confirme à David que d’après les premières constatations de ces techniciens, communément appelés IJistes, Marlène était une fée du logis. Sa maison est d’une propreté peu commune et comme l’avait annoncé Garnier, il n’y avait laissé que très peu de traces de sa présence. Toutefois, leur travail se poursuit dans le pavillon. Enfin, le mari de Marlène avait pu être joint téléphoniquement. Il prenait la route au plus vite et sera de retour peut-être tard dans la nuit. Il laisse bien entendu sa fillette chez ses grands-parents ; les parents de feu son épouse sont défaits, bien évidemment. Ils ont pourtant accepté de garder Manon jusqu’à demain chez eux en Bretagne, pour la préserver jusqu’à savoir quelle attitude adopter à son égard. Ils partiront lundi matin pour venir soutenir leur gendre. Enfin, le corps de la femme a été pris en compte par le funérarium pour être déposé à la salle funéraire du centre hospitalier de La Rochelle, en attente de l’autopsie.
Après ce rapport exhaustif d’intervention, David demande à Greg de surveiller Garnier un instant, le temps pour lui d’appeler Diane.
 Puis, il reprend sa place dans son siège, sa tâche effectuée. Toujours aussi mal à l’aise, Gregory n’est pas fâché de le voir revenir vite et surtout de pouvoir quitter le bureau. Justifiant son empressement, il précise qu’il doit se mettre enfin à la rédaction de son procès-verbal d’interpellation. Celui-ci ne présente pas de difficulté majeure, presque moins que lors de l’interpellation d’un voleur à la tire. Le travail le plus difficile revient sans aucun doute à David, qui reprend maintenant son audition. Il relit rapidement ses dernières lignes sur l’écran afin d’en retrouver le fil. Maxime prend la parole sans attendre, comme on relève la touche pause d’un dictaphone.
— Marlène m’attendait. Elle a ouvert la porte d’entrée à peine la voiture stationnée. Elle voulait sans doute écourter ma présence dans la rue : peut-être craignait-elle qu’un voisin ne me voie entrer chez elle. Peut-être s’en moquait-elle finalement. Je ne crois pas qu’elle s’attendait à l’issue de notre rendez-vous, mais allez savoir avec les femmes. Nous ne les comprendrons jamais vraiment, n’est-ce pas ?
Sans attendre de réponse à ce lieu commun, il poursuit son monologue. Il donne en effet l’impression de parler tout seul, David n’étant que le témoin factuel de cette narration. Maxime Garnier mène son propre interrogatoire.
— Je n’avais pas revu Marlène depuis ses 16 ans. Elle n’avait pas vraiment changé en doublant son âge. Je ne connaissais que très peu d’éléments de sa vie actuelle, ni de son parcours depuis qu’elle était sortie de ma vie. En fait, cela n’avait aucune importance. Ça ne m’intéressait pas. Je ne dis pas que je n’ai rien ressenti en la retrouvant après tout ce temps, mais seul mon dessein me motivait et m’occupait l’esprit. Nous nous étions retrouvés par le biais d’Internet. Vous n’imaginez pas tout ce qu’on peut réaliser avec le net. Quelque part, j’avais envie de la revoir, je n'en ressentais pas le besoin, juste l’envie. Ce n’était pas là ma réelle motivation. Il fallait qu’elle paye…
David, pour la première fois depuis le début de l’audition, sent que l’homme dérape. Tout le temps calme et pondérée, utilisant un ton monocorde, la voix de Garnier se durcit tout à coup. L’enquêteur tente de ne pas montrer son trouble. Pourtant, un frisson imperceptible lui parcourt l’échine : le changement de son l’a frappé. Non pas que ceci lui fasse peur, mais son sixième sens l’interpelle. Il sait, sans en appréhender tout le sens, que quelque chose vient de se produire. Pour la première fois, le tueur se fait sentir : il affirme sa présence derrière les propos mesurés de Maxime. Immédiatement, David pense à un schizophrène, du moins pour l’idée qu’il peut s’en faire. Il n’en a jamais rencontré, pourtant ce changement brusque d’attitude le renvoie à une image d’Épinal, aux clichés véhiculés par ceux qui ne savent pas ou qui croient savoir. Pour la première fois également, Maxime Garnier observe un silence, amplifiant malgré lui l’écho malsain de sa dernière phrase. Il a baissé le regard quand sont sortis ces mots. Son visage reste sans expression, puis il reprend. David, lui, est resté bloqué dans le temps, le cliquetis des touches s’est interrompu, les doigts du rédacteur figés à quelques centimètres du clavier. Il traduit l’attitude de Garnier : aurait-il laissé sortir quelque chose qu’il voulait taire ?
Celui-ci reprend aussitôt.
— Nous avons bavardé un peu, échangé quelques banalités. Mais l’atmosphère était électrique. Nous subissions les caprices de nos hormones. Je crois que nous avions envie l’un de l’autre et tout a basculé. Je me suis collé à elle et nous nous sommes embrassés passionnément. Et très vite, ça s’est transformé en quelque chose de très sexuel. C’était bestial, ça n’avait rien de très amoureux, c’était brusque et direct comme si nous étions deux amants simplement. Je ne vais pas vous faire le détail des positions, nous n’avons pas pris le temps de nous déshabiller. Et nous nous sommes retrouvés ainsi, moi derrière elle, contre le dossier du canapé. C’est à ce moment que j’ai saisi son écharpe de soie. Sentant le plaisir montait, j’ai serré ce lien au fur et à mesure, jusqu’au moment de l’orgasme où là j’ai tiré de toutes mes forces. Je n’ai relâché mon étreinte que quand elle a cessé de respirer. Les battements de son cœur s’étaient d’abord amplifiés pendant notre étreinte, je les sentais dans mes mains, sur son cou. J’ai attendu qu’ils s’arrêtent. J’étais venu pour la tuer, j’en avais besoin, il le fallait. Le reste, le sexe, c’était du bonus, mais je n’avais pas changé d’avis pour autant. Ensuite, je l’ai embrassée. Comme on embrasse une condamnée à mort je suppose, sauf que c’était déjà fini. Je n’ai pas eu l’impression qu’elle tentait de résister. Soit elle avait accepté le sort que je lui réservais, soit elle n’avait plus la capacité de réagir. Pourtant elle avait quelque chose à perdre, pas moi !
— Pourquoi ? Lance David.
C’est la première fois qu’il reprend la parole. Et ce « pourquoi » regroupe toutes ses questions restées en suspens. Pourquoi Marlène s’est-elle laissé faire ? Pourquoi Maxime est venu-t-il tuer cette mère de famille qu’il n’a pas vue depuis seize ans ? Et surtout, pourquoi n’aurait-il rien à perdre ?
Garnier répond à ses questions muettes, comme s’il avait lu en David.
— Je ne sais pas ce qu’elle attendait de moi. Qu’avait-elle pu imaginer sur nos retrouvailles après tant de temps ? Elle s’était peut-être lassée de sa vie de couple. Mais pour autant, je ne peux pas expliquer son absence de réaction. Personne ne se laisse mourir en abandonnant derrière lui son enfant. Maintenant, ni vous ni moi ne trouverons de réponse à cette interrogation. Elle n’est plus là pour nous le dire, quant à moi… je suis ici. Nous reparlerons de cela demain.
Contre toute attente, il termine ses propos en répondant aux formalités légales de sa garde à vue.
— Au fait, je ne veux pas de médecin, pas d’avocat non plus. Et il n’y a personne à prévenir.
Et avant même que David ne puisse réagir :
— J’en ai assez, je suis fatigué…
Garnier sombre alors dans un mutisme, comme s’il s’éteignait après avoir tout donné. L’enquêteur comprend malgré lui que c’est fini pour ce soir. Ce n’est pas un problème en fait. Le mis en cause sera là encore demain, sa garde à vue vient de commencer et quelque part, l’officier de police judiciaire pense avoir recueilli l’essentiel des propos de l’homme et un peu de l’essence de son comportement, pour une première audition du moins. L’individu raconte son homicide comme s’il avouait avoir volé dans un magasin, agissant sous le coup d’une pulsion ; comme si ce n’était pas si grave.
Pendant que Maxime Garnier est raccompagné par le sous-brigadier dans sa cellule, David passe en revue les phrases qu’il a couchées sur le procès-verbal. Finalement, hormis les faits extrêmement graves narrés dans la procédure, l’enquêteur est assez fier de lui : il a le sentiment d’avoir accompli son devoir, pense s’en être plutôt bien sorti en fait. Il décroche son téléphone et appelle le magistrat, qui lui aussi a prolongé sa permanence. Le brigadier lui fait son rapport détaillé de l’avancée de l’affaire. Monsieur Marfaux, le substitut, semble satisfait et pour clore la conversation, il indique à l’OPJ que l’antenne de La Rochelle est dessaisie de cet homicide au profit de la Brigade Criminelle de Bordeaux. Ses enquêteurs spécialisés reprendront le dossier dès demain, il n’y a plus d’urgence. Et de remercier enfin David, pour son travail. Il est près de 22 heures quand le brigadier Pozzuoli range ses affaires et coupe son ordinateur. Il quitte son bureau pour quinze jours, somme toute bien mérités au vu des derniers évènements. Il faudra bien cela pour récupérer des émotions de ses six dernières heures de permanence. Il ne manquera pas de replonger dans le dossier à son retour, à tout le moins par curiosité.
Il pose la main sur l’interrupteur, quand Jean-Daniel accourt à sa rencontre.
— Podzi, attends… tu connais mes habitudes. Je fais toujours le tour du véhicule après une interpel’. Je ne l’ai pas fait à notre retour, mais j’avais une drôle d’intuition, comme si je n’avais pas fini mon travail, ou pas fait consciencieusement…
— Excuse-moi, JD, viens-en aux faits, je suis claqué !
— Oui pardon, regarde ce que j’ai trouvé derrière le siège qu’occupait le gars.
Il tend fébrilement à David une petite clé, comme celle d’une consigne. Elle porte juste un numéro : 57.
— Je ne peux pas te confirmer que ça vient de lui, mais c’est bizarre… je suis sûr qu’il n’y avait rien avant notre intervention.
— Pose ça sur mon bureau, on verra demain…

Publié dans Puzzle Macabre

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Commenter cet article
S
<br /> Bon, tu vas encore dire que je pinaille, mais impossible d'aller dans l'un des restaurants Coutanceau en 5 min à pied, depuis la gare... ;-)<br /> <br /> Faut remonter et traverser tout le port : donc bien 12-15 minutes facile...<br /> <br /> Et sinon... vivement la suite !<br /> Des bisous<br /> <br /> <br />
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O
<br /> <br /> Tu as raison, mais un bon tueur peut également être un bon marcheur !!<br /> <br /> <br /> Dans la nouvelle version cela ne se posera pas, mais heureusement que tu es là pour pinailler, il en faut...<br /> <br /> <br /> Bisous, Olive<br /> <br /> <br /> <br />